Évoluer jusqu'à se sentir à sa place, la cerise sur mon sundae
Hier, j'ai eu ma première game de hockey-balle de la saison. J'étais stressée, mais beaucoup moins qu'à la saison précédente.
L'an passé, mon chum s'est remis au hockey après plusieurs années de pause. Il s'est inscrit dans une ligue récréative de hockey-balle mixte. Qui dit ligue mixte dit présence d'au moins deux filles sur le terrain en tout temps. Avec seulement une fille inscrite, l'équipe en construction manquait cruellement de présence féminine. Comme je suis sportive de nature et que je m'étais intéressée au hockey auparavant, j'ai été voir une partie. J'ai aimé ce que j'ai vu et j'ai décidé d'embarquer. Je crois que ma motivation première était de faire plaisir à mon chum, de "régler un problème", de rendre service. J'avais aussi envie d'un sport plus physique, intense... et on m'a assuré que je devrais bien m'en sortir étant donné mon expérience de joueuse de soccer.
Toute la saison, j'ai joué comme j'ai pu. J'ai écouté les conseils attentivement et les ai appliqués de mon mieux. J'étais satisfaite de moi et les autres membres de mon équipe aussi vu mon inexpérience. À la fin de la saison, mon chum et moi avons évoqué l'idée de jouer régulièrement cet été pour garder la forme, nous pratiquer et nous améliorer pour ainsi offrir une meilleure performance la saison suivante.
J'ai joué au hockey une fois par semaine pratiquement tout l'été avec toutes sortes de gens : des joueurs se présentant en équipe et voulant s'entraîner ensemble, des joueurs voulant garder la forme hors saison, d'autres qui venaient faire du sport social après avoir fumé un joint sur le bord de la bande, des joueurs improvisés qui passaient par là et empruntaient un bâton... il y a même eu un préado une fois. Des joueurs expérimentés, voire trop, aux autres moins expérimentés, peut-être même à leurs débuts, chacun était apparemment bienvenu.
Le samedi ou le dimanche matin, la levée du corps était souvent pénible. - Je suis plutôt de ceux qui préfèrent faire la grasse matinée. - En plus, le stress me tenaillait. D'une pratique à l'autre, je ne savais jamais à quoi m'attendre tant au niveau du calibre de jeu que du nombre de joueurs, mais comme je m'étais engagée à y aller et que je voulais m'améliorer...
À cause de cela, des fois au début de l'été, je n'avais pas nécessairement envie de jouer, mais j'accompagnais mon chum. Il me disait que c'était important de m'écouter pour ne pas m’écœurer. Mais même si j'amenais un livre dans l'idée de lire en me prélassant sous le soleil, il restait dans ma poche de hockey. Je regardais la partie tout en encourageant les gars et les rares filles. Parfois, je me joignais à eux, d'autres fois j'étais juste contente d'être là. Et puis, surmontant mon inconfort, je me suis mise à jouer régulièrement. J'ai appris en regardant, mais j'ai beaucoup appris en jouant et en écoutant les conseils. Contrairement à mon habitude, j'ai plutôt joué à l'avant. Il m'est arrivé de faire de bonnes passes et j'ai même fait des buts!
Au début, je recevais des encouragements que je percevais polis et j'ai eu droit à un "C'est pas ça qu'elle voulait faire" après avoir fait un but (!!), mais de fil en aiguille, j'ai gagné la confiance de mes coéquipiers de fortune, des encouragements sincères et des célébrations partagées. Les dernières fins de semaine de l'été, j'étais plutôt enthousiaste le dimanche matin, même si la levée du corps était toujours difficile, et c'est avec un petit pincement au cœur que j'ai quitté la "patinoire" après notre dernière rencontre.
Hier donc, c'est avec plus de confiance que j'entamais cette deuxième saison. J'étais plus calme. J'avais une meilleure vision du jeu et du rôle de chacun. J'ai fait plusieurs bons coups et je m'en félicitais intérieurement. Alors que je m'époumonais la saison précédente, j'étais rarement essoufflée. Quel bonheur! Nous avons perdu cette partie, mais j'étais loin d'avoir perdu. Un de mes coéquipiers est venu me féliciter après la partie et a vanté mes nouvelles aptitudes. Ça m'a fait du bien. Je suis restée pour la discussion d'après-match et je me suis rendue à la douche. En sortant du centre communautaire, j'avais plus d'énergie qu'au même moment l'an passé et mes muscles ne me faisaient pas souffrir! Décidément, avoir joué tout l'été m'a bien servi. Sur le retour dans la voiture, je jubilais les cheveux dans le vent. J'ai encore des choses à apprendre et d'autres à améliorer, mais enfin, je me sens à l'aise dans ce sport et plus encore, je me sens à ma place dans cette équipe.
C'est la cerise sur le sundae de ma semaine. Au cours de cette semaine universitaire, je me suis surprise à écouter avec grand intérêt ces professeurs dont je viens de faire connaissance, à être emballée par la matière et les exercices annoncés, à sourire simplement en me promenant sur le campus. Après quelques années de lourdeur, je me suis sentie légère.
Dans cet univers que je redoutais presque, je me sens à ma place. Je sens que je suis sur la bonne voie. Ça fait du bien!
L'an passé, mon chum s'est remis au hockey après plusieurs années de pause. Il s'est inscrit dans une ligue récréative de hockey-balle mixte. Qui dit ligue mixte dit présence d'au moins deux filles sur le terrain en tout temps. Avec seulement une fille inscrite, l'équipe en construction manquait cruellement de présence féminine. Comme je suis sportive de nature et que je m'étais intéressée au hockey auparavant, j'ai été voir une partie. J'ai aimé ce que j'ai vu et j'ai décidé d'embarquer. Je crois que ma motivation première était de faire plaisir à mon chum, de "régler un problème", de rendre service. J'avais aussi envie d'un sport plus physique, intense... et on m'a assuré que je devrais bien m'en sortir étant donné mon expérience de joueuse de soccer.
Toute la saison, j'ai joué comme j'ai pu. J'ai écouté les conseils attentivement et les ai appliqués de mon mieux. J'étais satisfaite de moi et les autres membres de mon équipe aussi vu mon inexpérience. À la fin de la saison, mon chum et moi avons évoqué l'idée de jouer régulièrement cet été pour garder la forme, nous pratiquer et nous améliorer pour ainsi offrir une meilleure performance la saison suivante.
J'ai joué au hockey une fois par semaine pratiquement tout l'été avec toutes sortes de gens : des joueurs se présentant en équipe et voulant s'entraîner ensemble, des joueurs voulant garder la forme hors saison, d'autres qui venaient faire du sport social après avoir fumé un joint sur le bord de la bande, des joueurs improvisés qui passaient par là et empruntaient un bâton... il y a même eu un préado une fois. Des joueurs expérimentés, voire trop, aux autres moins expérimentés, peut-être même à leurs débuts, chacun était apparemment bienvenu.
Le samedi ou le dimanche matin, la levée du corps était souvent pénible. - Je suis plutôt de ceux qui préfèrent faire la grasse matinée. - En plus, le stress me tenaillait. D'une pratique à l'autre, je ne savais jamais à quoi m'attendre tant au niveau du calibre de jeu que du nombre de joueurs, mais comme je m'étais engagée à y aller et que je voulais m'améliorer...
À cause de cela, des fois au début de l'été, je n'avais pas nécessairement envie de jouer, mais j'accompagnais mon chum. Il me disait que c'était important de m'écouter pour ne pas m’écœurer. Mais même si j'amenais un livre dans l'idée de lire en me prélassant sous le soleil, il restait dans ma poche de hockey. Je regardais la partie tout en encourageant les gars et les rares filles. Parfois, je me joignais à eux, d'autres fois j'étais juste contente d'être là. Et puis, surmontant mon inconfort, je me suis mise à jouer régulièrement. J'ai appris en regardant, mais j'ai beaucoup appris en jouant et en écoutant les conseils. Contrairement à mon habitude, j'ai plutôt joué à l'avant. Il m'est arrivé de faire de bonnes passes et j'ai même fait des buts!
Au début, je recevais des encouragements que je percevais polis et j'ai eu droit à un "C'est pas ça qu'elle voulait faire" après avoir fait un but (!!), mais de fil en aiguille, j'ai gagné la confiance de mes coéquipiers de fortune, des encouragements sincères et des célébrations partagées. Les dernières fins de semaine de l'été, j'étais plutôt enthousiaste le dimanche matin, même si la levée du corps était toujours difficile, et c'est avec un petit pincement au cœur que j'ai quitté la "patinoire" après notre dernière rencontre.
Hier donc, c'est avec plus de confiance que j'entamais cette deuxième saison. J'étais plus calme. J'avais une meilleure vision du jeu et du rôle de chacun. J'ai fait plusieurs bons coups et je m'en félicitais intérieurement. Alors que je m'époumonais la saison précédente, j'étais rarement essoufflée. Quel bonheur! Nous avons perdu cette partie, mais j'étais loin d'avoir perdu. Un de mes coéquipiers est venu me féliciter après la partie et a vanté mes nouvelles aptitudes. Ça m'a fait du bien. Je suis restée pour la discussion d'après-match et je me suis rendue à la douche. En sortant du centre communautaire, j'avais plus d'énergie qu'au même moment l'an passé et mes muscles ne me faisaient pas souffrir! Décidément, avoir joué tout l'été m'a bien servi. Sur le retour dans la voiture, je jubilais les cheveux dans le vent. J'ai encore des choses à apprendre et d'autres à améliorer, mais enfin, je me sens à l'aise dans ce sport et plus encore, je me sens à ma place dans cette équipe.
C'est la cerise sur le sundae de ma semaine. Au cours de cette semaine universitaire, je me suis surprise à écouter avec grand intérêt ces professeurs dont je viens de faire connaissance, à être emballée par la matière et les exercices annoncés, à sourire simplement en me promenant sur le campus. Après quelques années de lourdeur, je me suis sentie légère.
Dans cet univers que je redoutais presque, je me sens à ma place. Je sens que je suis sur la bonne voie. Ça fait du bien!
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